Je n’ai pas le choix !

VOTRE QUESTION

Bonjour,

Je travaille dans un établissement public depuis maintenant 7 ans, et je me sens stressée en permanence. Je suis surchargée de travail, on m’interrompe continuellement dans mes tâches, et j’accumule un retard énorme. J’ai l’impression de passer mes journées à râler et à voir le négatif partout. Il m’est même arrivé de parler à des clients de façon agressive, mais je n’arrivais plus à me contenir. J’en ai vraiment ras-le-bol. Je ne trouve plus de sens à ce que je fais. J’y vais chaque matin la boule au ventre, et si j’avais pu, j’aurais déjà quitté cet emploi, mais je n’ai pas le choix, j’élève seule mon fils et je ne peux pas prendre le risque de ne pas avoir de salaire à la fin du mois. Qu’est-ce que je peux faire ? Je suis complètement bloquée…

Sandrine, responsable formation, 42 ans, La Rochelle

LA RÉPONSE DU COACH

Bonjour Sandrine,

Je suis très heureuse de vous lire, et surtout, de pouvoir vous apporter quelques pistes dans la résolution de votre problème. J’en profite également pour vous remercier de la confiance que vous nous témoignez.

Tout d’abord, j’aimerais attirer votre attention sur votre « je n’ai pas le choix ». Ce type de croyance (en coaching, une croyance est une certitude, une vérité établie pour celui ou celle à qui elle appartient) vous met dans une posture de victime subissant les choses, pieds et poings liés, ce qui vous porte dans une dynamique négative, fataliste et contre-productive. En effet, vous ne prendrez pas la peine de chercher d’autres solutions puisque de toute façon, vous n’avez pas le choix. Vous voyez alors le verre à moitié vide, et vous l’exprimez en râlant ou en vous plaignant. C’est un véritable cercle vicieux qui mène à un état d’esprit toujours plus négatif, avec comme conséquences une baisse de motivation, de confiance et d’estime de soi, des relations moins satisfaisantes et un profond sentiment d’épuisement.
La bonne nouvelle c’est que nous avons toujours le choix : vous avez fait celui de « ne pas prendre le risque de vous retrouver sans salaire à la fin du mois » parce que vous avez la responsabilité d’élever seule votre fils. Ce qui peut se comprendre. Simplement, vous avez deux options : soit vous savez pourquoi vous avez fait ce choix, et vous l’assumez clairement en trouvant des solutions pour améliorer votre quotidien au travail, soit vous décidez qu’au fond vous voulez vraiment partir, et auquel cas, vous commencez à chercher les différentes possibilités qui s’offrent à vous, pas à pas.
Dans les deux cas, je vous invite vivement à vous faire accompagner par un coach qui mettra à votre disposition les outils adéquats à votre problématique.

Pour ma part, je vais vous proposer quelques exercices qui vont vous permettre de baisser votre niveau de stress au travail. Si en appliquant ces outils, vous avez toujours envie de quitter votre emploi, contactez-moi directement par mail ou téléphone (vous les trouverez en fin d’article) pour en discuter plus en avant.

1- REPRENEZ LA MAIN SUR L’ORGANISATION DE VOTRE TEMPS

On peut avoir tendance à penser que l’on doit répondre à toutes les demandes dans l’urgence et que tout est une priorité. Rien de mieux pour se sentir dépassé et augmenter son niveau de stress !

Classez les tâches de la journée / de la semaine selon ces 4 critères, connus sous le nom de « Matrice d’Eisenhower » :

Tâches de Priorité 1 : urgentes et importantes : Tâches que vous devez réaliser vous-même et en priorité
Tâches de Priorité 2 : importantes et non urgentes : Tâches pour lesquelles il est possible d’attendre ou de déléguer
Tâches de Priorité 3 : urgentes et non importantes : Tâches à exécuter rapidement soi-même ou à déléguer rapidement
Tâches de Priorité 4 : non importantes et non urgentes : Tâches qui ne font pas partie de vos responsabilités: à refuser, déléguer ou à jeter ?

Renseignez-vous sur les spécificités de chaque demande. Pourquoi ce délai, la marge de manœuvre est-elle raisonnable ? Tous les éléments nécessaires sont-il déjà disponibles ou doit-on attendre encore certaines données ?

Fixez des délais raisonnables d’un commun accord. Soyez diplomate, mettez en avant que puisque le dossier est important, il doit être traité en prenant le temps nécessaire.

Tenez vos collègues régulièrement informés de l’évolution de leur dossier et du respect des échéances fixées pour éviter que l’on vienne vous interrompre dans votre travail.

Respectez votre planning et vos priorités au plus près. Prévoyez chaque jour une heure de votre temps pour répondre aux imprévus.

Posez un cadre : prévenez vos collègues des moments où votre porte sera fermée et faites-leur savoir que vous ne répondrez ni à leurs appels ni à leurs mails dans ces créneaux-là. Et surtout, soyez la première à respecter ces règles, sinon, personne ne vous prendra au sérieux et on continuera de débarquer dans votre bureau à tout moment, avec les conséquences que vous connaissez déjà.

Ouvrez votre boîte mail 2 à 3 fois par jour, à des heures fixes, par exemple 10h30, 13h30 et 16h30 et traitez-les dans un temps maximum donné, en les classant eux aussi selon la matrice d’Eisenhower. Le reste du temps, votre boîte est fermée pour éviter les distractions chronophages.

2- DEVELOPPEZ VOTRE OPTIMISME ET DETENDEZ-VOUS

Développer son optimisme et savoir se détendre quand on en a besoin, cela s’apprend !
Je vous propose 3 exercices à faire régulièrement. Si vous les mettez en application, je vous garantis que vous en ressentirez les bénéfices très rapidement !

Les trois bonheurs du jour et les petits plaisirs de demain
Posologie : 1 fois par jour pendant 21 jours

Au coucher, repensez à votre journée et cherchez les 3 choses qui ont été pour vous source de plaisir. Cela peut être le sourire du boulanger, la petite attention gentille de votre collègue, ou encore la douce lumière du soleil…Si vous en trouvez plus, ne vous limitez pas ! Notez-les dans un cahier et pour chacune d’entre elles, prenez un instant pour vous reconnecter au moment, revivre l’instant et en ressentir le plaisir avec le sourire aux lèvres.

Puis pensez à trois choses qui vous réjouissent dans votre journée de demain, que vous noterez également en prenant le temps de vous connecter aux ressentis positifs qu’ils vous inspirent. Si vous n’en voyez vraiment pas, libre à vous d’en imaginer 3, voire de les mettre en action ! Plus vous êtes actrice de votre vie, et plus vous augmentez votre optimisme, votre résistance au stress et votre niveau de bien-être (ainsi que votre confiance et estime de vous, la qualité de vos relations, etc… Les bénéfices sont innombrables, c’est le cercle vertueux de l’état d’esprit positif ! )
À la fin des 21 jours, votre cerveau aura pris l’habitude de chercher à voir ce qui vous fait du bien ou qui est source de plaisir pour vous. C’est un entraînement à l’optimisme ! Vous prendrez le temps d’apprécier ce que cet exercice vous aura apporté, et vous pourrez ainsi choisir de le faire tous les deux jours, ou une fois par semaine, à votre convenance, selon vos besoins.

Le journal de gratitude
Posologie : 1 fois par semaine pendant 3 mois

Les études ont démontré que la gratitude avait un impact positif sur le physique et le mental. Ressentir de la gratitude pour quelqu’un, pour la vie en général ou pour quelque chose de particulier permet de mieux gérer le stress et les traumatismes, augmente la confiance et l’estime de soi et aide souvent à chasser les émotions négatives.
Dans votre cahier de gratitude, une fois par semaine (par exemple le dimanche soir), vous exprimerez votre reconnaissance pour quelqu’un ou pour une situation spécifique. Connectez-vous à votre ressenti et laissez courir le stylo, sans chercher à savoir si vos phrases sont grammaticalement justes ou si l’orthographe est bonne. Lâchez-prise et ressentez la puissance de la gratitude vous réchauffer le cœur.
Vous pourrez aussi choisir d’adresser votre lettre à la personne éventuellement concernée, c’est encore plus puissant…

La respiration consciente : être ici et maintenant
Posologie : au lever et au coucher pendant 21 jours, durée comprise entre 1 et 5 minutes.

Allongez-vous, prenez une position la plus confortable possible, fermez les yeux. Tout simplement portez votre attention sur votre respiration. Répétez-vous : «Rien à faire, juste laisser-faire»
Puis une fois le calme bien installé en vous, portez votre attention sur votre respiration. Laissez-la aller naturellement, et mentalement suivez le trajet de l’air de vos narines jusqu’aux poumons, de vos poumons jusqu’à vos narines, prenez bien conscience des différences de température de l’air, puis de votre corps qui bouge pendant les respirations : dilatation des narines, cage thoracique qui s’élargit, côtes qui se soulèvent, va et vient de votre abdomen. L’observation de la respiration est un des meilleurs moyens de développer l’attention au corps.

Variante : Pendant que vous respirez profondément, imaginez l’air qui rentre dans vos narines empli d’énergie positive, et que chaque respiration vous apporte plus de chaleur et de bien-être. Vous devenez si légère que vous flottez, tranquillement et toujours plus haut dans les airs jusqu’à atteindre l’univers et sentir ne faire plus qu’un avec lui. Imaginez le petit point de votre maison tout au loin, et demandez-vous si vos tracas quotidiens ont autant d’importance de là où vous êtes. Esquissez un sourire et ressentez ce bien-être qui vous habite déjà. Puis quand vous êtes prête à revenir, redescendez tout doucement, les yeux toujours fermés, votre respiration toujours profonde et sereine. Vous reprenez possession de votre corps ici et maintenant et rouvrez doucement vos yeux.
Truc et astuce : vous pouvez enregistrer ces techniques de respiration avec un dictaphone ou tout autre moyen d’enregistrement vocal. Vous n’aurez ainsi plus qu’à écouter votre voix et vous laisser guider quand vous ferez vos exercices.
Plus vous vous entrainez, plus vous saurez revenir au calme et à la sérénité quand vous en aurez besoin.

Cela vous demandera beaucoup d’efforts de commencer tous les exercices en même temps, et pour éviter de vous sentir découragée, je vous conseille par ordre de priorité de démarrer par les trois bonheurs du jour et les plaisirs de demain dès aujourd’hui avec l’exercice de respiration consciente une minute le matin et une minute le soir, puis progressivement, vous pourrez augmenter la durée de la respiration consciente sans effort particulier. Une fois que vous avez ancré ces exercices dans votre routine quotidienne, vous pourrez alors faire l’exercice de gratitude.

Je vous souhaite de reprendre votre vie en mains pour retrouver un peu de calme et y voir plus clair dans ce que vous souhaitez faire, et surtout, passez à l’action !
Je vous le répète, faites-vous accompagner par un professionnel du changement, le meilleur investissement que vous pourrez faire, c’est en vous.

Et pour finir, voici un extrait de « Conversation avec Dieu », de Neal Donald Walsch :

« Il n’y a pas eu un seul moment de votre vie où vous n’aviez pas le choix, jamais.
En fait, vous avez crée les circonstances de votre vie, y compris cet espace que vous appelez
« je n’ai pas le choix ».
Mais vous avez le choix. Et chaque choix que vous effectuez, chaque mot que vous prononcez, est une annonce et une déclaration de qui vous croyez être et de qui vous choisissez d’être. Tout acte est un acte d’autodéfinition. »

A vous de créer la vie qui vous donne envie…

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